Le latin reprend vie au lycée Châtelet de Douai

Article de Chloé Deloffre, publié dans La Voix du Nord le 18 janvier 2024

Pendant deux demi-journées, une centaine de collégiens et lycéens latinistes ont pu découvrir le latin « vivant » au lycée Châtelet de Douai. Retour sur cette expérience, à l’initiative de deux maîtresses de conférences de l’université de Lille, dans le cadre de la Cordée Mare Nostrum.

https://www.lavoixdunord.fr/1420209/article/2024-01-18/le-latin-reprend-vie-au-lycee-chatelet-de-douai

Soudain, tout s’éclaire… Sarah, 16 ans, en classe de première à Châtelet, « redécouvre le latin ». Elle qui l’apprend depuis la cinquième, y trouve, aujourd’hui, un réel plaisir. « On nous dit toujours que le latin, c’est une langue morte. Mais, en fait, c’est bien plus vivant que ce que l’on pense », souligne l’adolescente. Dans la salle de conférences du lycée douaisien, 120 élèves, dont des collégiens, des lycéens et des hypokhâgneux, s’attaquent à l’apprentissage du latin vivant.

Pour les aider à comprendre les spécificités de cette langue, les élèves peuvent compter sur Robin Glinatsis, professeur en classes préparatoires. Pour lui, l’apprentissage du latin va « au-delà d’une simple option scolaire. Le latin, c’est un élément de culture, un socle de notre culture. Quand on l’apprend, on choisit de s’ouvrir, progresser en Français et en Histoire, de mieux comprendre le fonctionnement des choses ».

Une langue qui continue d’attirer

Malgré une baisse du nombre de latinistes, Robin Glinatsis ne perd pas espoir quant à la prétendue proche disparition de la langue. « En France, plus de 500 000 élèves étudient le latin. Certes, le côté ancien du latin, mais quand même. C’est un bon quota et les jeunes ont une vraie curiosité. » Via deux demi-journées de découverte du latin vivant, le professeur a montré aux élèves que c’est « une langue comme une autre », qui inspirent celles du quotidien : l’Espagnol, l’Italien, le Français « et même l’Allemand », lance le professeur.

En plus d’être « très intéressant et plein de surprises », le Latin c’est aussi « un tremplin pour l’avenir », soufflent Valentine et Manon, étudiantes en classe préparatoire littéraire d’hypokhâgne. « Préciser, sur Parcoursup, que l’on apprend le latin, c’est un réel plus, commence Valentine. Et ça donne accès à différents métiers comme professeur… », « ou éditeur », s’exclame Manon. Comprendre cette langue, c’est aussi un atout « quand on veut travailler des textes anciens, connaître la mythologie, mais aussi comprendre les formules magiques dans Harry Potter », rit Manon.

L’apprentissage de cette langue, pas si morte, est ouvert à tous « et non pas qu’aux intellos », insistent les étudiantes et a une utilité pour l’avenir, « qu’il soit scolaire ou professionnel ».

Aller au contenu principal